Le film dresse le portrait de l'abbé Monnet et explique son rôle dans l'abolition de l'esclavage sur l'île qui s'appelait Bourbon à l'époque. Son parcours est présenté à travers des sites importants comme le musée Devillèle-Desbassyns, ancienne demeure de Mme Desbassyns, esclavagiste, le mémorial des esclaves réunionnais, l'église Rivière des Pluies ou encore des images de la fête de l'abolition de l'esclavage de 2005 à Saint-Paul.

Issu d'une famille d'agriculteurs commerçants du Nord de la France, il trouve sa vocation en lisant des revues missionnaires. C'est ainsi qu'il s'embarque pour accoster le 9 juin 1840 sur l'île Bourbon. Il y découvre l'escalavage et le racisme, les préjugés des colons envers les Noirs. Travaillant pour un ministère de paix et de charité basé sur le «Tout à tous», il apprend le créole et se déplace pour se rapprocher des esclaves. Après quelques mois sur l'île, il affirme que les esclaves peuvent devenir d'ausi bons chrétiens que les Blancs, s'opposant ainsi aux préjugés racistes répandus par les colons et repris par les prêtres notamment.
Il met en place une « mission des noirs », aide les esclaves à gérer une caisse de solidarité leur permettant d'organiser de belles cérémonies, et à bâtir leurs propres églises. Afin mettre en place le processus d'affranchissement des escalves, le gouvernement de Louis Philippe décide de les moraliser et demande son concours à l'Eglise. L'abbé Monnet est un des rares ecclésiastiques ayant participé à cette préparation à la liberté. Son nom devient synonyme de libération des esclaves, on l'appelle "le père des Noirs". La situation le pousse à devenir abolitionniste, mais sans se poser en libérateur.
Son travail est reconnu à Paris où il reçoit la croix de la Légion d'honneur en 1845 et à Rome qui le nomme vice préfet apostolique de Bourbon.
A son retour sur lîle de Bourbon en 1847, il est accueilli sous les injures et doit se réfugier dans un presbytère pour échapper à la foule des colons. Il est ensuite chassé de l'île et meurt de la malaria en 1949. Les esclaves lui rendent hommage en déposant une stèle à son nom la Croix de Jubilé. Cinq ans plus tard, une grande cérémonie est organisée lors du rapatriement de sa dépouille dans l'Eglise de Rivière-des-pluies.

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