Dire et transmettre sa foi dans sa langue avec les moyens d’expressions de sa culture. Ce n’est pas acculturation mais l’inculturation de l’Evangile. Initiée par le pape Paul VI au concile Vatican II (1962-1965), elle a été amplifiée par le pape Jean-Paul II qui, venant d’Europe de l’Est, découvrait à l’Eglise catholique une église d’ailleurs.
En Martinique, le père Jean-Michel Monconthour expérimente l’introduction de chants et de danses créoles traditionnelles appelées bèlè pour enraciner la pratique religieuse de ses fidèles dans leur culture. Les difficultés rencontrées sur ce chemin sont nombreuses : la traduction officielle des Evangiles en créole n’existe pas, le poids des mentalités dévalorise encore le créole, langue vernaculaire longtemps interdite. Mais le bèlè, rythme de tambour accompagnant des chants créoles et des danses africaines, a représenté un moyen de libération pour les esclaves d’hier et constitue une source identitaire forte aujourd’hui. Le bèlè à l’église : nécessité ou scandale ? Les témoignages des fidèles convaincus ou réticents expriment finalement leur rapport à la liturgie et à leur histoire.

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