Jusque dans les années 80, les jardins ouvriers semblaient passés de mode : les jardiniers vieillissaient, bon nombre de parcelles étaient abandonnées, la relève ne venait pas. Avec la montée du chômage et de la précarité, la donne a changé. On s’est à nouveau tourné vers ces petits jardins pour mettre du beurre dans les épinards. Puis, est venue la vague verte. Le jardinage est devenu tendance. De nouveaux jardiniers sont arrivés. Ils viennent souvent de loin : Congo, Algérie, Maroc, Vietnam ou Pologne. Ils ont d’autres habitudes, plantent des légumes différents et ne sont pas forcément partisans de la géométrie, du cordeau et du verre de vin blanc sifflé sous la tonnelle. Dans ces jardins qu’on croyait d’un autre âge, les cultures se croisent, les liens se tissent entre jardiniers. Graines ou plants, demandes de services ou de conseils, le lieu favorise les échanges entre ces “copains de jardin”.

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