Le pape Grégoire lui a donné son nom. A l’origine parole chantée transmise oralement, le chant grégorien s’est transformé du 8ème au 13ème siècle au fil de l’évolution de sa notation jusqu’à lui faire perdre le rythme de sa mélodie. Musique liturgique, le chant grégorien a été composé, copié et chanté par des moines. Ce sont des bénédictins de l’abbaye de Solesmes qui au 19ème siècle l’ont unifié par comparaison des différentes versions contenues dans les graduels européens. C’est elle que les monastères perpétuent  aujourd’hui. En 1970, un moine de Solesmes réussit à interpréter les anciens signes du grégorien, les neumes, qui lui donnaient son rythme originel, abandonné par les religieux. Il transmet son savoir à la musicologue Marie-Noëlle Colette qui le communique à son tour au grand soliste Dominique Vellard. A son chant et à celui de l’Ensemble Discantus répondent celui des moines et des moniales. Expression artistique musicale du Moyen âge pour les laïcs, expression d’une prière à Dieu pour les religieux, Le chant perdu de Grégoire offre une belle leçon de chant comparé.

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