“Le sens de Pâques se comprend aussi en regardant les oeuvres d’art. Les créateurs ont lutté avec toute leur foi, leurs moyens, leur énergie pour nous montrer ce que nous n’aurions peut-être pas vu sans leurs représentations. A leur manière, les artistes sont eux-aussi des théologiens.” Phrase introductive du film.

Depuis le Moyen- Âge les artistes ont proposé de multiples regards sur le mystère de Pâques. La liste serait longue d’énumérer les chef-d’œuvres de Fra Angelico, Piero della Francesca, Dürer, Léonard de Vinci, Raphaël, Titien ou Rembrandt. Chacun à sa manière apporte, par sa création, un éclairage différent sur ces moments symboliques du christianisme. La réalisatrice a choisi trois lieux essentiels de la représentation Pascale pour ce film qui se propose de regarder avec intensité ces grands moments de l’histoire de l’art.

– En 1305 à Byzance (appelé aussi Constantinople et aujourd’hui Istanbul), près du mur de Constantin, nous allons à Saint-Sauveur-in-Chora regarder la fresque étonnante de Jésus descendant aux limbes et allant lui-même chercher Adam et Ève pour les arracher à l’Enfer. Ce documentaire a été diffusé le jour de Pâques 2014, année où les célébrations des églises orientales et occidentales ont eu lieu à la même date, ce qui ne se reproduira qu’en 2025. C’est la raison pour laquelle il est important de s’arrêter à Byzance où se joue un grand moment de la civilisation de l’Orthodoxie. C’est l’extrait que nous avons sélectionné.

– Deuxième lieu, à Padoue on voit tout le cycle que Giotto a peint dans la chapelle de l’Aréna. L’artiste se fait conteur pour revisiter la théologie dans ce qui est le chef-d’oeuvre de sa maturité. Ce qui est important pour notre sujet c’est que les fresques de Padoue datent de 1305, elles sont exactement contemporaines de celles de Byzance, nous y regarderons les similitudes et les différences.

– Troisième lieu, en Alsace, devant le retable d’Issenheim réalisé 200 ans plus tard. Il s’agit peut-être de la vision la plus étonnante d’un Christ sortant glorieux de sa tombe au matin de Pâques.

Jean François Colosimo, théologien orthodoxe ; Patrick Boucheron, historien Paris I ; Paule Amblard, historienne ; Pasteure Agnès Von  Kirchbach, théologienne et le Père Yves Combeau, historien commentent les oeuvres citées ci-dessus.

Une production : CFRT/ France Télévisions

 

À lire :
Quelle est la différence entre Pâque et Pâques ?

Recevez chaque
semaine vos newsletters :

Les différentes newsletters