Après une journée passée au cimetière en compagnie de sa mère qui est morte, Ponette, l’héroïne du film éponyme de Jacques Doillon, dit que sa maman lui a demandée d’apprendre à être contente. Sur son visage, un sourire apaisé, une force puisée à la présence de l’absente, au-delà de la mort. Ce bref extrait, émouvant qui arrive après toutes les tentatives de l’enfant de ressusciter sa mère par la force des mots et de sa foi enfantine, nous appelle à l’espérance et fait écho au récit de Marie-Madeleine. Elle aimait Jésus qui l’avait sauvée de ses démons et depuis le suivait. C’est elle qui va la première au tombeau et découvre qu’il est vide. Triste, une voix l’appelle par son nom et elle finit par reconnaître dans le jardinier Jésus-Christ ressuscité. Cherchant à le retenir, il lui dit « Ne me retiens pas ». Accepter la mort de l’être aimé, faire son deuil pour renaître à la vie : par la foi, nous sommes appelés tous les jours à vivre de la résurrection du Christ.
L’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt évoque le traumatisme qu’il a vécu à la mort de sa femme mais aussi la leçon d’amour qu’il a retirée de cette souffrance. Marie, mère de famille de cinq enfants, a perdu son fils Paul, décédé de la mort subite du nourrisson. Mais pour elle et pour tous les membres de la famille, Paul est toujours présent dans leur vie, différemment, car l’amour ne meurt pas. Auprès du tombeau de Jésus-Christ dans le vieil hôpital de Tonnerre dans l’Yonne, le bibliste Jean Zumstein décrypte l’autre réalité de la vie et de la mort, quand on se laisse transformer en et par Jésus-Christ.

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