En 2007, Jean-Marie Guénois, du journal La Croix, s’entretennait avec Elie Wiesel, écrivain et prix Nobel de la Paix (1986), sur les événements marquants de l’année 2007. 

Si les faits historiques ont été différents de ce que Elie Wiesel appelait de ses voeux, la pensée du Prix Nobel de la paix demeure d’une grande actualité, notamment sur le rôle de l’éducation comme arme contre le fondamentalisme.

En introduction, l’invité revient sur le sommet de la Paix à Annapolis aux Etats-Unis, le premier depuis 7 ans entre Israéliens et Palestiniens. Elie Wiesel pense que se sommet sera un tournant, grâce à Mahmoud Abbas, le Président palestinien et Ehud Olmert, Premier Ministre israélien. Le prix Nobel est convaincu que d’ici à un an, il y aura deux Etats, l’état juif et l’état palestinien qui vivront côte à côte dans la sérénité, dans l’harmonie et surtout dans une espérance. Puis Elie Wiesel évoque la mémoire de Jean-Marie Lustiger un très grand ami, proche, qui avait une grande passion pour la foi et aussi pour la paix. Au sujet des continents oubliés, le Darfour au Soudan est évoqué comme une capitale de la souffrance humaine. Les futurs Jeux Olympiques en Chine peuvent être l’occasion d’exercer une pression morale sur Pékin quant aux droits de l’homme et au Tibet. D’autres thèmes sont abordés comme le fondamentalisme religieux qui pèse sur le 21è siècle. Pour Elie Wiesel, l’éducation est le seul remède pour combattre le fanatisme religieux. Le prix Nobel de la Paix conclue l’entretien en soulignant qu’il faut absolument transformer l’ information en connaissance, la connaissance en sensibilité et la sensibilité en engagement.

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