Dominicaines, paroles de femmes a été réalisé à l’occasion des 800 ans de l’ordre dominicain fondé par l’espagnol Dominique de Guzman, chanoine et vice-prieur de la cathédrale d’Osma au nord de l’Espagne. L’histoire de l’ordre des Prêcheurs commence donc en 1207 avec la fondation d’un monastère à Prouilhe, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier. Le monastère est construit pour accueillir des femmes cathares que saint Dominique a réussi à convertir au catholicisme. Il avait été envoyé par le pape Innocent III pour lutter contre l’hérésie cathare.

Véronick Beaulieu-Mathivet est partie à la rencontre de quatre femmes qui, sur les pas de saint Dominique, se sont engagées à annoncer l’Evangile. Ce n’est « pas autre chose qu’accomplir sa vie de compagnon du Christ, dans l’amitié des hommes d’aujourd’hui», dit sœur Véronique Margron. Sœur Geneviève, sœur Jeanne-Marie, sœur Marie-Noëlle et soeur Véronique vivent leur foi de façon singulière, dans un cloître, une communauté, une prison ou à la faculté de théologie. Comme le dit sœur Marie-Noëlle, aumônier de prison n’a été pour elle ni un choix ni une vocation mais cela l’est devenu. Pour sœur Jeanne-Marie, s’engager à servir le Christ lui faisait renoncer à la maternité. Mais qu’est-ce que donner la vie ?

Pour la réalisatrice, ce fut bien là, « l’intuition de saint Dominique qui, il y a 800 ans, a su mettre les femmes au carrefour de la vie ». Si prier, prêcher, célébrer, travailler rythment les temps forts de la vie des sœurs dominicaines, le film s’attache bien davantage à la façon dont elles ont vécu et assument le choix de la vie religieuse et y restent fidèles. La dimension évangélique des sœurs s’exprime dans leur combat personnel à honorer leur promesse. Un film d’une grande humanité servie par une photo et une illustration musicale de qualité.
 
Une production : CFRT/ France2

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