Missionnée par l’Eglise de France, la CIASE - Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Eglise - présidée par Jean-Marc Sauvé, a étudié pendant deux ans et demi les faits de pédocriminalité perpétrés par des prêtres, religieux et religieuses dans l’Eglise depuis 1950.
Après un premier film consacré à l'écoute des victimes, un deuxième à la délicate question de la réparation, ce troisième volet documentaire donne la parole aux membres de cette commission sans précédent durant leur dernière année d’enquête.
Professionnels de tous horizons (philosophe, magistrat, professeur de droit canon, théologien ...), les commissaires de la CIASE ne comptent aucun clerc ou victime parmi eux. Jean-Marc Sauvé a dès le départ conçu que le travail de la commission ne pouvait se faire sans l'écoute des victimes. Pour cela, il fallait les aider à parler et aller à leur rencontre dans plusieurs villes de France. 
La parole des victimes a révélé la douleur qui les a ravagées, l'absence de proportionnalité entre les gestes et le ressenti, le mécanisme d'abus de pouvoir et d'emprise lié au sacerdoce, le "paradoxe qu'une institution censée apporter le salut sème la mort." Ainsi, en parallèle de l'effondrement des victimes répond l'effondrement de l'Eglise.
Pour élaborer ses recommandations, la commission a travaillé en collaboration avec les victimes et les associations de victimes pour que l’Eglise soit une maison "sûre pour tous". Remise en cause du droit canon, vraie reconnaissance de la part de l'Eglise du mal qu'elle a fait, et "justice réparatrice" ou "réparative" sont les trois éléments clés de ce processus qui a déjà permis aux victimes de ne plus se définir comme telles mais comme témoins.
Avec, par ordre d'apparition :
Antoine Garapon, magistrat ; Astrid Kaptijn, professeur universitaire droit canonique ; Christine Lazerges, présidente émérite de la CNC des droits de l'homme ; Joël Molinaro, théologien.

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