Texte intégral :

Au tout début de la Genèse, la première parole de Dieu que l’on entend concerne la lumière : « Que la lumière soit », dit le Seigneur, « et la lumière fut ». C’est l’œuvre du premier jour. Ce qui est surprenant, c’est qu’au quatrième jour, Dieu crée des luminaires : le soleil, la lune et les étoiles « pour éclairer la terre ». Quelle est donc cette lumière apparue avant les sources connues de la lumière ?

Il existe à ce sujet bien des interprétations. On propose par exemple cette hypothèse : la lumière du soleil et de la lune permettrait de voir les réalités matérielles, tandis que la lumière du premier jour ferait apparaître les réalités spirituelles. Peut-être.

Je dirais plus simplement que si la lumière est évoquée en deux temps, c’est qu’il faudra toujours y regarder à deux fois. Oui, même pour voir le réel concret qui nous entoure, nous devons souvent nous y reprendre à deux fois. C’est pourquoi, dès le commencement, on mentionne un surcroît, un redoublement de lumière.

La Bible est une perpétuelle éducation du regard et Jésus poursuit cet enseignement auprès de ses disciples, auprès de nous. Les gens qu’il met en lumière n’attirent pas en général les projecteurs ni les flashes de l’actualité. Il faut vraiment y regarder à deux fois pour voir dans le bandit crucifié à côté de lui un homme digne d’entrer immédiatement au paradis avec lui.

Plus fondamentalement, il faut y regarder à deux fois pour contempler Jésus lui-même, pour discerner toute notre humanité et toute la divinité présentes en lui. Marie Madeleine, dans la lumière du matin de Pâque, reconnaîtra en Jésus d’abord le jardinier, puis enfin le Fils vivant.

Une production : CFRT/ France Télévisions

 

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