Texte intégral :

“Est-il possible de croire sans voir ?

Voir Dieu ? Est-ce une tentation ou un désir légitime ? Les textes fondateurs du premier testament sont clairs, on ne peut voir Dieu sans mourir ! Moïse ne voit Dieu que de dos et cette vision reste incomplète et fugitive. La foi pure se vit uniquement dans l’écoute de la Parole.

Jésus, lui, vrai Dieu et vrai Homme, est bien visible. Il est entendu et touché (1 Jean1,1 ) par ses contemporains mais la foi seule découvre en lui et au-delà de la vision, le Fils de Dieu, le Christ.

Après son ascension, le Christ n’est plus visible aux yeux de ses disciples et cependant tout au long de l’histoire de l’Eglise, des visions du Christ, de sa mère ou d’autres saints vont se multiplier. La plupart de ces apparitions sont accompagnées de messages liés au contexte social, culturel et religieux de l’époque. Elles ne seront authentifiées que dans la mesure où messages et apparitions conduisent au Christ et à L’Evangile.

L’Eglise accueille ces phénomènes mais contrôle l’authenticité de ces apparitions : le critère fondamental est que la révélation privée ne peut prétendre compléter (voire dépasser) le message de l’Evangile. Le message et l’apparition doivent aussi être brefs et avoir un terme. Après ce terme, l’autorité pontificale peut en reconnaitre l’authenticité et favoriser la dévotion populaire.

En définitive, les apparitions sont jugées non pas sur leur côté spectaculaire mais sur les effets qu’elles suscitent chez les fidèles : un désir de mieux connaître Dieu en s’appropriant sa parole ; ou une authentique conversion pour vivre selon l’Evangile.

En tout état de cause, ce n’est pas le côté extra/ordinaire qui justifie une apparition : notre foi en Christ sera fermement établie quand nous pourrons voir le visage du Christ dans notre prochain… c’est cela qui serait extraordinaire.”

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