A l'heure où la question religieuse est revenue dans le débat courant des sociétés les plus sécularisées, il est pertinent de questionner l'expérience d'un homme, cardinal de l'Eglise catholique, qui a été pendant vingt ans le "ministre de la culture" de Jean-Paul II.
Le cardinal Paul Poupard, aujourd'hui en retraite active à Rome (en 2010), est en effet un témoin unique du bouleversement qu'a connu la société et l'Eglise catholique depuis quarante ans.
Jeune prêtre, il est à Rome, dans les services du pape Jean XXIII quand celui-ci mûrit l'idée d'un Concile Vatican II, véritable révolution dans l'Eglise.
Evêque, il dirigera l'Institut Catholique de Paris pendant toute la décennie 70, un laboratoire par excellence de la tension entre la société française et d'une certaine culture catholique qui s'effondrait.
Cardinal, il est, auprès d'un des grands témoins du 20ème siècle, le pape Jean-Paul II, celui qui sera chargé de penser et de conduire le dialogue avec le monde des cultures et des non-croyants. Fleuron de cette action : la réhabilitation de Galilée, scientifique injustement condamné par l'Eglise.
Par un curieux détour de l'histoire, cet intellectuel cardinal, est donc parfaitement placé pour analyser, comment la culture et la société moderne ont divorcé de la religion pour s'y intéresser à nouveau aujourd'hui.

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