Entièrement construit sur des images d’archives et illustré de ses textes lus par le comédien Jacques Gamblin, le documentaire éclaire la profondeur spirituelle de la vie de Pierre Teilhard de Chardin.
Géologue, paléontologue, prêtre jésuite, il a été avant tout un inlassable chercheur épris d’absolu et de perfection. De sa naissance en 1881 en Auvergne à sa mort en 1955 à New York, des tranchées de la Première guerre mondiale à sa participation à la découverte en Chine d’un crâne asiatique, de ses multiples expéditions à la rédaction de son Histoire de l’Univers, de l’amour d’une femme à sa mort, Pierre Teilhard de Chardin a vécu dans une quête permanente de l’esprit et de la présence de Dieu. Rien n’est venu découragé sa foi pas même les cruelles incompréhensions de son Eglise à l’égard de sa pensée.
Le portrait de Pierre Teilhard de Chardin force notre admiration et guide notre méditation.

Une production : CFRT/ France2

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L’enfance de Teilhard de Chardin était déjà marquée par l’excellence et le désir de découvrir les secrets de la nature, doublé d’une certaine quête de l’absolu. Son père, héritier de la petite noblesse auvergnate, lui transmettra le goût des sciences et sa mère la mystique chrétienne. Sa formation jésuite sera, selon ses dires, déterminé par le désir d’être parfait. Envoyé en Egypte pour enseigner la physique et la chimie, il y découvre le désert, fasciné par ce monde de matière animé d’une puissance spirituelle.

Pierre Teilhard de Chardin sera à la fois mystique et homme de science. Ses travaux en tant que  paléontologue seront connus pour son interprétation évolutionniste de l’humanité et de l’univers. Pour lui, rien n’est profane : la présence de Dieu est dans la moindre parcelle de l’Univers et le passé révèle la construction de l’avenir. Mais la 1ere guerre mondiale va interrompre ses recherches. Il sera brancardier et bravera la mort dans l’enfer des tranchées. C’est pendant cette période qu’il avouera avoir découvert des sentiments insoupçonnés.

Il reprendra ses recherches en participant aux grands mouvements scientifiques modernes en proposant une synthèse de l’Histoire de l’Univers telle qu’elle nous est généralement expliquée aujourd’hui. Mais l’Eglise ne le suivra pas sur ce chemin, car à l’époque la théologie officielle se cantonne à une humanité surgie d’un seul homme et d’une seule femme, refusant le modèle de Darwin et sa théorie de l’évolution. Teilhard de Chardin est persuadé que l’évidence scientifique va s’imposer, car pour lui, la science, la recherche et le progrès sont des lieux de réalisation du message chrétien. Ses supérieurs lui demanderont de ne plus enseigner et de s’éloigner de la France.

Il partira pour la Chine, où il y continuera ses recherches tout en poursuivant sa quête mystique. La découverte de fossiles appartenant à un hominidé, chaînon essentiel qui apporte une preuve supplémentaire de l’origine animale de l’homme, confèrera au jésuite une certaine notoriété. Il participera à l’expédition de la croisière Jaune organisée par Citroën, qui lui permettra de compléter ses connaissances sur l’Asie.

Teilhard de Chardin connaîtra aussi une longue amitié avec une femme : Lucile Swan. Mais le prêtre fidèle à son engagement refusera toujours la relation physique que Lucile espérait. Son voyage en Chine sera l’occasion de lui écrire de nombreuses lettres, où l’on découvre la gestation de sa pensée. Pour Teilhard, l’Amour est la plus universelle, la plus formidable et la plus mystérieuse des énergies cosmiques.

Pour Teilhard de Chardin l’homme n’est pas le centre de l’univers mais plutôt la flèche montante de la grande synthèse biologique. De retour à Paris, il entreprendra la rédaction de son ouvrage le plus célèbre Le phénomène Humain. Une tentative pour mettre en forme une étude complète qui réponde aux problèmes scientifiques et religieux.

En 1939, il retourne en chine, mais le monde est de nouveau en guerre. Malgré une santé défaillante, il continue sa réflexion théologique et philosophique. Après la guerre, il est autorisé à revenir en France, mais reste interdit de publication. Son œuvre se diffuse malgré tout « sous le manteau ». Dans les dernières années de sa vie, l’Amérique sera là pour l’accueillir.  Alors que le monde scientifique lui manifeste sa reconnaissance, il sera abandonné par sa famille spirituelle. Ce sera le drame intime de toute sa vie.

 

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