Vingt ans après l’assassinat de Pierre Claverie – le 1er août 1996-, c’est à une relecture de sa propre histoire qu’Amalia Escriva se livre, en même temps qu’à une rétrospective de la vie de Pierre Claverie.

Pierre Claverie fut, comme ses oncles, un jeune Pied-Noir partisan de l’Algérie française en 1962. Contrairement à sa propre famille, qui n’a toujours pas accepté d’avoir quitté l’Algérie, Pierre Claverie effectua un véritable chemin de conversion, non seulement en devenant dominicain, mais en se passionnant pour l’Algérie d’après l’Indépendance où il revint passer le reste de sa vie.

Après ses études, Pierre Claverie retourna vivre à Alger en 1967, apprenant l’arabe chez les sœurs libanaises, étudiant le Coran et dirigeant, ensuite, le centre diocésain de recherche Les Glycines pendant quinze ans. Plus tard, devenu évêque d’Oran, ses liens avec les Algériens devinrent si profonds qu’il en avait acquis le surnom de Cheïk Claverie. Portant haut sa parole de fraternité entre les peuples et les religions, se positionnant contre l’intégrisme et le FIS pendant la décennie noire, il fut assassiné deux mois après les moines de Tibhirine en 1996. Ses choix de vie, ses paroles de fraternité envers les algériens musulmans, reconnus dans leur différence et respectés comme tels, résonnent fortement aujourd’hui.

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